Fortifications Belges et Maginot + Les moulins en Belgique

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1 - Historique du pont de Vroenhoven

  Petit descriptif du pont et son évolution depuis sa construction en 1933 et la fin en 2009


  Le pont de Vroenhoven 

         Bien que les populations en demandaient d’avantage, 65 ponts ont été construits sur le canal Albert. Les ponts de Vroehoven, de Lanaeken et de Krompveldstraat (Gellik) sont trois ouvrages d’un même type, dont les projets ont été dressés par le service de l’ingénieur en chef Lambermont.

C’est en 1919 que le ministre des Travaux publics a créé le Service des Ponts et Chaussées. Ce service est chargé de l’étude des projets de canaux à améliorer ou à construire entre Liège et Anvers. Pour la construction du canal Albert, ce service est divisé en deux vers le mois de mai 1928. Le service de Liège est chargé de la section du canal entre Liège-Hasselt. Le 28 janvier 1929, c’est l’ingénieur en chef directeur Lambermont qui en prend la direction.

Le pont de Vroenhoven est étudié par messieurs Declercq et Santilman, ingénieurs des Ponts et Chaussées. Ce pont en béton est le premier construit sur le canal. Il possède une travée centrale et deux latérales (portées = 54,24m + 25,28m). Les culées et de hautes piles supportent les trois voûtes. Les voûtes sont constituées par des rouleaux en béton, jumelés et indépendants à trois articulations type « Freyssinet ». Des piliers en béton armé reposent sur les voûtes et portent un hourdis nervuré en béton armé. La chaussée a une largeur de 6 mètres et est établie sur ce hourdis. Les trottoirs sont en encorbellement. La largeur totale du pont est de 9 mètres. Le pont est repris dans la catégorie « route et vicinal ». Ce sont les entreprises « A.Monnoyer et E. Fricero » qui emportent l’adjudication.


  Le 10 mai 1940, des planeurs se posent près du pont et les occupants foncent directement vers l’abri chargé de la défense du pont et où se situe le système de destruction du pont. Le sergent, responsable de l’abri, allume la mèche d’amorçage est se réfugie à l’étage bas de l’abri. Mais une discussion s’engage entre les occupants de l’abri. « On ne peut pas faire sauter le pont pour trois hommes » s’écrie un caporal. Le sergent remonte pour éteindre la mèche. Entretemps, l’ennemi n’a pas traîné et a arraché la mèche située dans le sas d’entrée de l’abri dont une des portes ne peut se fermer de l’intérieur. Ensuite, à l’aide de charges explosives et des grenades, l’ennemi met hors de combat les hommes de l’abri. Le pont de Vroenhoven ne sautera pas en 1940.

Pourtant ce pont sera finalement détruit, en 1944, mais par l’armée allemande en retraite.


Une partie du plan
Une partie du plan

 Construction du pont provisoire par les américains et la firme Franki


  Les parties non détruites de l’ancien pont de Vroenhoven vont servir de base de départ pour la reconstruction de celui que nous connaissons. C’est pour cela que les vestiges des différents barrages mis en place par l’armée belge sont toujours visibles.

  La société Franki reconstruit un nouveau  sur le pont calqué sur le même modèle que celui d’origine. Cette société va réaliser une véritable prouesse au profit de l’armée américaine.



  Le pont tel qu’il était avant sa démolition le 16 janvier 2009


  Le dynamitage du pont

Vendredi 16 janvier 2009 : sautage à la dynamite du vieux pont de Vroenhoven.

Vendredi soir, peu après 22 h, 700 kg de dynamite ont explosé. L’ancien pont de Vroenhoven, un colosse de 2,5 millions de kg n’était plus. C’était un spectacle impressionnant. Des heures à l’avance, des milliers de curieux étaient présents à la recherche d’un bon endroit pour ne pas manquer une seule seconde de cette explosion qui n’a d’ailleurs pris que 2 secondes ! Durant l’explosion, l’accès au terrain était strictement interdit dans un rayon de 200 mètres autour du pont. Tout s’est déroulé selon les prévisions. Et samedi, à l’aube, on pouvait constater qu’un pont de 2 500 000 kg produit pas mal de gravats.


Le lendemain matin !!!!

 

Sources : « Le canal Albert » par A. Delmer , éditeur G. Thone, 1939.

                « La campagne de l’armée belge en 1940 » de Fabribeckers, édition Rossel.

                   Archives Pieux Franki.


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